INDE, mariage au Gujarat
« Le retour d’un voyage en Inde n’est jamais facile. Le retour assomme littéralement. L’Inde vous a été ravie, elle vous a été arrachée pendant votre sommeil. Vous n’avez pas eu le temps d’en faire le deuil. L’Europe est silencieuse et vide. Aucun singe sur les toits, aucune vache aux ronds-points, aucun chameau tirant une charrette. Sur les trottoirs, personne n’est assis : que sont devenus les cordonniers, les réparateurs de tongues, les joueurs de violon ? Les immeubles, aux portes soigneusement fermées, ont l’air propres et tristes et ne s’ouvrent jamais sur un petit temple familial. Où sont les verres de tchaï brûlants tendus avec un sourire ? Dans la chambre familière retrouvée, je suis en convalescence de l’Inde. Retrouver peu à peu les habitudes de la France. Se laver les dents sans crainte de l’eau du robinet et même la boire, manger les fruits avec leur peau, j’avais oublié tout cela. Et là-bas tout continue à tourner, à sonner, à pétarader. Turbans. Saris. Voiles rouges. Bijoux. Cloches agitées pour les divinités. Visages bleus. Femmes gracieuses dans leur drapé. Ici la foule est grise, les figures sont pâles, le ciel est blanchâtre. L’inde, ce serait donc la vie en couleur ? »
Extrait du livre de Chantal Detcherry, « Dans la main de l’Inde »
Février 2015.
Nous sommes invités par Dharanat, un jeune étudiant rencontré l'année précédente à Bhuj au Gujarat, province au Nord-Ouest de l'Inde.
Nous avons donc passé 17 jours à Badthar en compagnie de cette "grande" famille...
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Alain a testé le coupe-chou du barbier du village.