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Voyages et rencontres, le sel de la vie Voyages sac à dos

BIRMANIE : MINDAT

Monique

Jeudi 25 janvier 2018 :

Nous voici de retour à Mindat.

Monica, de la Se Nang guesthouse, est heureuse de nous revoir, avec un jour d'avance sur la réservation, mais tout va bien, une chambre est libre.

Je lui offre les photos, prises l'année dernière, de nous deux et de sa belle maison. Elle est ravie.

 

 

 

Après un peu de repos, nous faisons une première sortie dans le village et vers le marché. Que de poussière ! Nous sommes dépités, les travaux routiers rendent les déplacements très désagréables. Tous les commerces sont bâchés.

 

 

 

Seul le marché résiste et je peux là aussi distribuer les photos à ma marchande de fruits et légumes préférée. Nous lui achetons des avocats pour notre repas du soir.

 

 

Nous croisons notre première femme tatouée avec des fleurs dans ses tubes d'oreille. Bon début, non ?

BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT

Vendredi 26 janvier 2018 :

Au petit jour, nous sommes réveillés par la cloche annonçant le passage des moines.

Après un copieux petit-déjeuner, composé de brioche grillée beurre confiture, gaufres au fromage, oeufs au plat, avocats, bananes et j'en passe, nous voilà rassasiés pour partir à pied à l'autre extrémité du village et bénéficier d'une vue d'ensemble depuis la pagode qui surplombe la vallée.

 

Nous allons ensuite à l'orphelinat dirigé par les nonnes, donner des stylos pour les filles niveau collège. Nous sommes reçus par la directrice qui nous offre du thé et des gâteaux. Les élèves viennent de très loin dans la montagne, aussi, sont-ils en internat à l'orphelinat. Quelques-uns sont réellement orphelins et sont donc pris en charge en totalité. Elle nous explique que garçons et filles sont logés dans deux bâtiments distincts. Les moines et les nonnes n'ont pas de budget commun, précise-t-elle. Ce matin, les plus petits partent en excursion pour la journée.

Je lui montre les photos que j'ai apportées et elle me dit que je verrai toutes ces femmes à la messe du dimanche, sauf l'une d'entre elles, décédée il y a trois mois. Elle garde la photo pour la donner à sa fille.

Elle nous fait faire le tour du site : le dortoir des filles puis celui des garçons côté moines et dortoir des orphelins à l'arrière. Un nouveau bâtiment est en construction près de l'église ; ce sera de nouvelles salles de classe pour les garçons.

Nous lui disons : " A dimanche à la messe ! ".

Sur les conseils de Monica, nous nous rendons dans une école des quartiers pauvres. Le vendredi, les élèves repartent dans leurs villages de montagne si éloignés que les parents viennent les chercher et prennent leur repas avec les enseignants. Une seule institutrice parle anglais. Elle nous propose de partager leur déjeuner, mais nous avons déjà mangé. Ils nous servent alors (généreusement !) un verre d'alcool de millet fermenté. Waouh, ça décoiffe ! Je ne pourrai pas le boire en totalité ; eux se servent à plusieurs reprises. Le directeur d'école vient ensuite recevoir les stylos, puis nous laissons  chaque enfant choisir un jouet (un père en veut lui aussi, il a sans doute d'autres enfants...). Nous laissons le sac de cadeaux à l'institutrice car certains enfants sont déjà partis chez eux. Ils les auront lundi, à leur retour, et ainsi il n'y aura pas "d'oubliés". Une dame remplit des gamelles pour que les enfants prennent les restes du repas chez eux; une enfant fait la vaisselle.

Quelques photos souvenirs et nous les quittons sous les sourires et les  "God bless you" !

 

De grands sourires... Un moment très émouvant parmi ces familles très pauvres.
De grands sourires... Un moment très émouvant parmi ces familles très pauvres.
De grands sourires... Un moment très émouvant parmi ces familles très pauvres.
De grands sourires... Un moment très émouvant parmi ces familles très pauvres.
De grands sourires... Un moment très émouvant parmi ces familles très pauvres.
De grands sourires... Un moment très émouvant parmi ces familles très pauvres.
De grands sourires... Un moment très émouvant parmi ces familles très pauvres.
De grands sourires... Un moment très émouvant parmi ces familles très pauvres.
De grands sourires... Un moment très émouvant parmi ces familles très pauvres.
De grands sourires... Un moment très émouvant parmi ces familles très pauvres.

De grands sourires... Un moment très émouvant parmi ces familles très pauvres.

Tout près de l'école se trouve le "musée" Chin où le fils d'un chef de tribu a rassemblé de nombreux objets ethniques. Son père a chassé nombre d'animaux : ours, tigres, singes, boeufs sauvages. Nous avons pu observer d'imposantes parures (colliers de dents, de pièces de monnaie anciennes carrées, de perles orangées). Des grelots éloignaient les bêtes sauvages. Des bracelets métalliques protégeaient leurs bras des lances ou autres armes lors des combats. Exposées également les épines d'arbustes qui servaient au tatouage du visage des femmes chins. Sur une table, une belle collection de pièces anciennes et de saugrenus objets de guerre allemands, casques, gamelles, assiettes, tasses. Pour finir, l'essayage du costume traditionnel de chef s'est rélévé surprenant : la longue tunique s'enfile par les pieds, puis les bras et la tête. Une coiffe de coquillages et de plumes, un collier et une lance et voilà le résultat :

 

Lors d'un mariage, cette femme de chef s'est parée de tous les bijoux dignes de son rang : collier de dents de tigres, collier de perles et de pièces anciennes, grelots...

Femme de chef.
Femme de chef.

Femme de chef.

En fin d'après-midi, nous partons à la recherche d'un couple âgé que j'avais photographié en 2017 et que nous voyions toujours à la même place dans la rue. Cette fois-ci, nous ne les trouvons pas. Mais en montrant leur photo, des personnes nous font comprendre qu'ils les connaissent. Le jeune homme de la famille nous propose de nous emmener car ils habitent loin. Nous voilà partis à trois sur sa moto, il ne fait pas chaud à cette heure-ci. Il s'arrête devant la boutique de leur fils qui nous informe que ses parents sont déjà couchés. Nous lui laissons alors les photos. Il tient à nous remercier en nous offrant une canette de soda à chacun. Nous repartons à moto, il fait nuit à présent. Rentrons vite au chaud !

 

Samedi 27 janvier 2018 :

Ce matin, nous partons en balade sur les chemins parallèles à la route principale, en contrebas du village. Les maisons sont construites sur pilotis dans la pente, c'est impressionnant, vertigineux.

Nous distribuons encore quelques photos.

BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT

Vers 11 h, marchant au hasard des chemins, attirés par de la musique, nous arrivons devant une salle décorée de ballons : un mariage !

Les mariés sont debout près de la porte et accueillent les invités. Tous deux portent les couleurs traditionnelles chins. Je leur demande l'autorisation de les photographier. Puis le marié me dit que nous ne devons pas seulement prendre des photos mais aussi partager leur repas. Invitation acceptée avec grand plaisir, bien sûr.

Nous prenons place autour d'une table et deux jeunes filles nous servent une multitude de plats de légumes et de viande (poulet, porc, boeuf), du bouillon de légumes et du riz. La nourriture est transportée dans de grands seaux. Le marié nous demande à plusieurs reprises si tout va bien. Un photographe vient nous filmer, puis prend la famille en photo sur l'estrade. Ici, les invités ne restent pas longtemps à table, ils mangent et cèdent la place à d'autres personnes. C'est un va-et-vient incessant.  Encore un bon moment de partage.

BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
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Après cette belle surprise, nous continuons notre promenade. La pauvreté est bien visible dans ces quartiers.

Une toute petite fille est effrayée en nous apercevant. Elle fait la lessive tandis qu'une autre transporte un bidon d'eau de dix litres.

Dans les rues secondaires de Mindat, la vie semble difficile.
Dans les rues secondaires de Mindat, la vie semble difficile.
Dans les rues secondaires de Mindat, la vie semble difficile.
Dans les rues secondaires de Mindat, la vie semble difficile.
Dans les rues secondaires de Mindat, la vie semble difficile.
Dans les rues secondaires de Mindat, la vie semble difficile.
Dans les rues secondaires de Mindat, la vie semble difficile.
Dans les rues secondaires de Mindat, la vie semble difficile.
Dans les rues secondaires de Mindat, la vie semble difficile.
Dans les rues secondaires de Mindat, la vie semble difficile.
Dans les rues secondaires de Mindat, la vie semble difficile.
Dans les rues secondaires de Mindat, la vie semble difficile.
Dans les rues secondaires de Mindat, la vie semble difficile.
Dans les rues secondaires de Mindat, la vie semble difficile.
Dans les rues secondaires de Mindat, la vie semble difficile.
Dans les rues secondaires de Mindat, la vie semble difficile.

Dans les rues secondaires de Mindat, la vie semble difficile.

Voici quelques-unes des femmes tatouées que nous avons croisées et qui ont accepté d'être photographiées. Le tatouage le plus répandu représente un B inversé sur les joues et de multiples traits et cercles jusque dans le cou.  Mais certaines femmes ont le visage recouvert de petits points et les oreilles percées d'un gros tube de bambou, fleuri parfois.

BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
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BIRMANIE : MINDAT
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BIRMANIE : MINDAT
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BIRMANIE : MINDAT
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BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
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BIRMANIE : MINDAT
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BIRMANIE : MINDAT
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BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT

Dimanche 28 janvier 2018 : Jour de messe.

Ce matin, Monica nous a cuisiné une soupe Mohinga, combinant nouilles ou vermicelles de riz à un épais curry au fond de poisson, agrémenté d'ail, d'oignons, de gingembre, de citronnelle et de farine de pois chiches. Ce plat national birman est consommé au petit-déjeuner. Nous nous régalons !

Après cet excellent repas, nous nous dirigeons vers l'église. Les fidèles arrivent de toutes parts. De nombreuses femmes se couvrent la tête avant de pénétrer dans l'édifice. Les enfants sont là aussi, les plus grands gardant les bébés lorsque l'office dure trop longtemps. A la sortie, un homme, puis une dame, viennent gentiment  m'aider à distribuer mes photos car j'ai du mal à reconnaître toutes les personnes dans cette foule.

 

Messe du dimanche.
Messe du dimanche.
Messe du dimanche.
Messe du dimanche.
Messe du dimanche.

Messe du dimanche.

Nous assistons un peu plus tard à cette scène impensable chez nous : sur une toiture, deux enfants étalent des tranches de légumes pour les faire sécher. Une autre enfant leur apporte à boire sur une échelle dont les barreaux sont bien trop espacés pour ses petites jambes !

Plus loin, une jeune femme défriche un talus, en haut d'une échelle, à grands coups de hache. Puis elle quitte l'échelle et, chaussée de tongs, s'avance sur des racines pour terminer son travail de coupe !

BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT

En ce dernier après-midi à Mindat, nous décidons de retourner dans ce village où nous avions laissé des stylos pour l'école l'année précédente. Le jeune homme que nous rencontrons sur place m'annonce que sa grand-mère sur la photo est décédée, il y a quelques mois. Les enfants sont en train de jouer, je reconnais la petite fille et lui donne ses photos ; elle adore ! Celles de la grand-mère sont confiées à la maman. Pour nous remercier, elle nous offre à boire de l'alcool de fermenté (oh ! encore...) contenu dans une jarre avec une paille.  Nous restons un moment parmi eux et regardons le fils couper menu du bananier pour nourrir les cochons. Les femmes font sécher des rondelles de légumes au soleil.

 

BIRMANIE : MINDAT
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BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT
BIRMANIE : MINDAT

Sur la route du retour vers Mindat, nous croisons Har Khaw Dee, une jeune fille qui se trouve être l'institutrice du village. Elle était partie faire ses études à Mandalay et à présent, elle est de retour dans le village de son enfance, près de sa famille qui lui manquait tant. Sa grand-mère est enterrée dans une tombe toute proche du chemin. Elle nous explique que désormais, les tombes sont installées en contrebas du village en raison de la topologie de montagne, des infiltrations au moment de la mousson, etc... Nous échangeons nos adresses mail.

Ce soir, nous mangeons un curry dans un restaurant (bâché pour cause de poussière) non loin de la guesthouse,

 

Demain matin, c'est le départ pour Bagan !

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